Institut d'Etude des Questions Juives (I.E.Q.J.)

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Institut d'Etude des Questions Juives (I.E.Q.J.) 
Surveillance des textes et des applications des lois prises contre les Juifs, dépistage et dénonciation des Juifs, participation à l’aryanisation des entreprises juives, action dans le domaine de la propagande antisémite, l’Institut d’Etude des Questions Juives n’a pas lésiné dans la lutte anti-juive le temps de son existence, de mai 1941 à juin 1942, mettant en place un certain nombre de services plus ou moins éphémères : service juridique, service scientifique, service de propagande, relation avec les Administrateurs Provisoires, service d’enquête et de contrôle… Créé et financé par les autorités allemandes, l’IEQJ leur servit de couverture française pour mener à bien une politique antisémite d’inspiration nazie. La mission de l’IEQJ fut à la fois de constituer un appareil de renseignements au service des Allemands, mais aussi de mettre en place une propagande antisémite sous étiquette française, en vue de préparer l’opinion à la radicalisation des mesures anti-juives. Les nazis s’appuyèrent pour cela sur le Capitaine Paul Sézille, figure principale de l’Institut, décrit comme un personnage alcoolique, inculte, violent, corrompu, entouré d’une équipe constituée d’hommes venant pour la plupart du Rassemblement antijuif de France (fondé en 1937 par Darquier de Pellepoix ), tels que Charles Laville, Jacques de Camas ou Fernand Querrioux. Le fonctionnement et l’action de cet Institut, ont fait jusqu’à présent l’objet de peu de recherches de la part des historiens, hormis l’ouvrage pionnier de Joseph Billig (L’Institut d’Etude des Questions Juives, officine française des autorités nazies en France, CDJC, Paris 1974). Trois axes d’approche peuvent être privilégiés dans l’étude de l’Institut d’Etude des Questions Juives : « Officine française des autorités nazies en France », l’IEQJ évolua entre mai 1941 et juin 1942 en fonction de la stratégie de l’occupant, et des tensions entre les différents services allemands, que ce soit la section des affaires juives du SD, l’Ambassade d’Allemagne, ou la Propaganda Staffel. Pour mener à bien sa mission, l’IEQJ s’appuya sur divers relais, parmi lesquels le Groupement des « Amis de l’Institut », dont l’étude statistique des courriers qui lui furent adressés (demandes de renseignements, lettres d’adhésion, lettres de dénonciation) offre un éclairage original sur cet organe de « masse ». L’IEQJ fut le lieu privilégié de l’élaboration d’un discours antisémite racial, dont la diffusion reposa sur une propagande de masse : l’organisation de l’Exposition tristement célèbre « Le Juif et la France » ne doit en effet pas occulter l’action propagandiste de l’Institut dans le domaine de la radio, de l’affiche, du cinéma ou de l’écrit. 
Institut d'Etude des Questions Juives (I.E.Q.J.) 

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