Fédération des sociétés juives de France (F.S.J.F.)

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Fédération des sociétés juives de France (F.S.J.F.) 
La Fédération des Sociétés Juives de France, fondée en 1928, regroupe des sociétés de secours déjà existantes, destinées aux Juifs étrangers fuyant les persécutions antisémites d’Europe orientale. Constituée d’une direction unique et de centres en province, elle joue un rôle d’assistance et de conseiller. Au moment de la défaite et de l’occupation allemande, la Fédération se replie à Lyon. Les membres de son comité directeur se partagent les secteurs du réseau fédéral mais ne résident pas tous à Lyon. Dans ce nouveau contexte, la F.S.J.F. se réorganise et crée des centres de secours régionaux. Au lendemain du premier Statut des Juifs d’octobre 1940, particulièrement dur à l’encontre des Juifs étrangers, l’organisation juive adopte une politique d’opposition, tout en veillant à ne pas mener une politique de résistance ouverte risquant de porter préjudice au millier de personnes dépendant d’elle. En décembre 1941, elle accepte, non sans débat, de prononcer sa dissolution et d’intégrer l’Union Générale des Israélites de France. Elle entre alors en partie dans la clandestinité. En contact avec les organismes de la Résistance, la F.S.J.F. participe au sauvetage de Juifs, en zone sud comme en zone nord et apporte une soutien financier aux maquisards. Mais les persécutions ne cessent de s’accroître : le personnel et tous les assistés du centre de la rue Saint Catherine de Lyon sont arrêtés, en février 1943. La F.S.J.F. n’interrompt pas pour autant ses multiples activités. Elle maintient son système d’aide juridique et d’assistance médico-sociale aux internés, en organisant la distribution de colis dans les camps d’internement du sud de la France, ainsi que des évacuations dans des hôpitaux et des libérations. Clandestinement, elle travaille avec l’Organisation de Secours à l’Enfance pour le placement des enfants juifs, et compte un service de fabrication de faux papiers, ainsi qu’un service de renseignements sur la Gestapo. Lorsque l’Italie capitule en septembre 1943, la F.S.J.F. prend en charge l’évacuation des Juifs de la zone d’occupation italienne, jusqu’alors relativement protégés. Elle organise l’évacuation massive des réfugiés et notamment le passage des enfants en Suisse, à la demande de Marc Jarblum, Président de l’organisation, réfugié à Genève. En décembre 1943, la Fédération fonde son propre journal clandestin « Quand même ». 
Fédération des sociétés juives de France (F.S.J.F.) 

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