Yvette Gouineau
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Yvette Gouineau
Née en 1915, Yvette Gouineau, jeune professeur de lettres, s’engage spontanément dans la Résistance dès juin 1940, menant une propagande active en faveur du général de Gaulle, participant à la manifestation du 11 novembre 1940 et diffusant divers journaux clandestins. Au début de 1942, elle devient membre du réseau Manipule, puis, dès sa constitution à l’automne 1942, du mouvement Résistance. Elle assure dans ce cadre une partie de la diffusion du journal et organise une réunion de jeunes à l’École normale supérieure en mai 1943. Elle fonde alors deux groupes, l’un dans cet établissement, l’autre au lycée de jeunes filles de Versailles, avec une annexe au lycée Hoche. Les collégiens de ces groupes constitueront le noyau des FFI de Versailles.
Courant 1943, Yvette Gouineau participe à l’organisation du sauvetage des enfants juifs du quartier de Belleville, confiés à des familles de Versailles et des environs. Toujours active dans le domaine des éditions clandestines (, , publications des Éditions de Minuit notamment), elle se consacre aussi à la lutte contre la déportation, en liaison avec le Comité d’action contre la déportation (CAD), et anime en plusieurs arrondissements de la capitale des comités d’aide aux réfractaires, leur fournissant des tickets d’alimentation, des faux papiers, des vivres ou des vêtements. Traquée par la Gestapo, elle est arrêtée le 9 juin 1944 et après Fresnes et Romainville, est déportée à Ravensbrück. Elle y poursuit sa résistance, mettant en œuvre au sein du"maquis de Ravensbrüc" le sabotage du travail forcé.
Après sa libération en mai 1945, elle siège un temps à la commission départementale des combattants volontaires de la Résistance (CVR) de Seine-et-Oise, et reprend ses activités d’enseignement, notamment au lycée Pavie de Vintiane (Laos). Elle collabore également activement aux travaux et aux enquêtes de la Commission d’histoire de l’occupation et de la libération de la France (CHOLF).
Yvette Gouineau