Jacques Soustelle

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Jacques Soustelle 
Jacques Soustelle naît à Montpellier le 3 février 1912. Après des études de lettres et de philosophie à Lyon, il est reçu major à l’École normale supérieure en 1929, avant de soutenir à la Sorbonne en 1931 un mémoire sur"Les phénomènes d’extase chez les Eskimo et les Sibérien". C’est le début de sa carrière d’ethnologue. De 1932 à 1940, il est chargé de plusieurs missions scientifiques au Mexique et devient spécialiste des civilisations autochtones de l’Amérique. Sous-directeur du Musée de l’Homme aux côtés de Paul Rivet, il est aussi à la fin des années trente un homme engagé, tenté par les Brigades internationales et animateur de l’Union des intellectuels français pour la justice, la liberté et la paix. Mobilisé à la légation de France à Mexico, il rallie le général de Gaulle dès juin 1940 et met en place les comités des Français libres au Mexique et en Amérique centrale. Gagnant Londres en juin 1942, il est chargé des services d’information de la France libre puis se voit confier à Alger, dès juillet 1943, la direction des services spéciaux. À la Libération, il occupe brièvement les fonctions de commissaire de la République à Bordeaux avant de devenir sous le Gouvernement provisoire ministre de l’Information, de mai à novembre 1945, puis des Colonies, de novembre 1945 à janvier 1946. Ses responsabilités politiques s’enchaînent sous la Quatrième République puis la Cinquième : secrétaire général du Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947, député du Rhône en 1951 (réélu en 1956, 1958 et 1973), gouverneur général de l’Algérie de février 1955 à janvier 1956, puis, après le retour du général de Gaulle aux affaires, ministre de l’Information de juillet 1958 à janvier 1959 et ministre délégué auprès du Premier ministre Michel Debré de janvier 1959 à février 1960, chargé du Sahara, des départements et territoires d’outre-mer et de l’énergie atomique. Dans le même temps, il participe sans relâche au débat public, par le biais de sa revue , de ses ouvrages et de ses innombrables articles. Les années 1960-1961, point d’orgue du combat de Jacques Soustelle pour l’Algérie française, marquent sa rupture avec le général de Gaulle, avec la fin de ses mandats gouvernementaux puis son exil à l’étranger jusqu’en 1968. Mais son activité inlassable ne connaît aucune inflexion. Par-delà son mandat de député, il conserve ses attaches lyonnaises en devenant en 1971 conseiller municipal aux côtés de Louis Pradel, fonde le Mouvement national"Progrès et Libert" et conserve une place singulière dans la vie politique française. La passion pour l’Amérique latine ne l’a pas quitté. Il y effectue de nombreux voyages, enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), rédige un rapport sur la recherche française en archéologie et anthropologie et est élu en 1975 président du groupe PACT (Techniques physiques, chimiques et mathématiques utilisées en archéologie) au Conseil de l’Europe. Son œuvre scientifique exigeante lui vaut de nombreuses récompenses internationales et il est élu à l’Académie française au fauteuil de Pierre Gaxotte en juin 1983, entrant solennellement sous la Coupole en mai 1984. Il décède à Neuilly-sur-Seine le 6 août 1990. 
Jacques Soustelle 

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