Jean Bichelonne et Pierre Cosmi

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Jean Bichelonne et Pierre Cosmi 
Brillant polytechnicien, Jean Bichelonne (1904-1944) devient en 1939 chef du cabinet du ministre de l’Armement Raoul Dautry. Membre de la délégation française auprès de la Commission d’armistice pendant l’été 1940, il s’oppose à l’envoi outre-Rhin de machines-outils. En août 1942, Pierre Laval le nomme secrétaire d’État à la Production industrielle, puis, en novembre de la même année, ajoute à son portefeuille les Communications. Il assure enfin, après la démission d’Hubert Lagardelle en novembre 1943, l’intérim du secrétariat d’État au Travail. À l’origine de la création du Service du travail obligatoire en février 1943 et soucieux d’intégrer l’économie française dans une"économie de guerre européenn", il obtient en septembre 1943, à la suite d’accords signés avec le ministre de l’Armement du , Albert Speer, le maintien dans les usines françaises de plus de 700 000 ouvriers, à condition de les faire travailler à 80 % pour le . En août 1944, il suit Laval à Belfort, puis rejoint en septembre le gouvernement en exil à Sigmaringen. Transféré à Lychen, il meurt en décembre 1944 dans une clinique de la Gestapo, sans doute des suites d’une opération liée à un accident de voiture survenu quelques mois plus tôt. Quant à Pierre Cosmi, il travaille comme ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées pour le compte du département de la Seine lorsque Jean Bichelonne le fait entrer au cabinet des Communications, en décembre 1942, comme conseiller technique chargé plus spécialement de l’École polytechnique, de la répartition des matériaux, du comité d’organisation des bâtiments et travaux publics et de l’Organisation Todt. En février 1943, il devient chef des services techniques du cabinet des Communications. En juillet 1943, Bichelonne, qui prépare les entretiens avec Speer, choisit de former un cabinet commun supervisant les deux secrétariats d’État et en offre la direction à Pierre Cosmi qui, après un premier refus, finit par accepter cette charge et adjoint même aux deux cabinets, à partir de novembre l943, celui du Travail. Il restera le bras droit technique de Bichelonne jusqu’à l’été 1944, et échappera à l’épuration en faisant la démonstration de liens entretenus avec la Résistance durant ses fonctions. 
Jean Bichelonne et Pierre Cosmi 

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